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Cette maison n’est pas la mienne

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Cette maison n’est pas la mienne

François Turcot

Poésie

Gagnant du Prix Émile-Nelligan 2009, Cette maison n’est pas la mienne est un livre ambitieux et inventif, qui met en scène quatre personnages (Enid Marsh, Andrew McBeth, Cliff Robertson et le poète lui-même), tous liés à l’histoire d’une maison (in)habitée. Composé de cinq mouvements distincts articulés par une poésie narrative, cet ouvrage complexe – mais jamais inutilement hermétique – plonge le lecteur dans une réflexion sur les vies successives des maisons que nous habitons, la part d’invention que l’on accorde aux archives photographiques et la mémoire lacunaire qui les inscrit dans nos vies.

Autour d’une table où s’anime l’histoire d’un album photo, où s’agitent des mains et des figures hallucinées, nous assistons donc dans ce troisième livre de François Turcot à une multitude de rencontres, toutes gouvernées par des vies imaginaires. La maison – comme un kaléidoscope que l’on retourne sur lui-même ou un cube Rubik dont la somme des faces est impossible à voir simultanément -, la maison est ici investie par des motifs et des voix qui se recomposent sous nos yeux.

Illustré en couverture par Caroline Loncol Daigneault, Cette maison n’est pas la mienne marque définitivement l’originalité de François Turcot qui, avec ce livre croisant la fiction et l’autobiographie, arrive à créer des espaces poétiques lumineux, inquiétants, animés par une recherche linguistique rigoureuse.

Winner of the 2009 Prix Émile-Nelligan, Cette maison n’est pas la mienne is an ambitious and inventive book, featuring four characters (Enid Marsh, Andrew McBeth, Cliff Robertson and the poet himself), all related to the story of an (un)inhabited house. Composed of five movements using a narrative style of poetry, this complex work—although never abstruse—plunges the reader into a reflection on the successive lives of the houses we inhabit, the share of invention granted to the photo archives, and the flawed memory that inscribes them in our lives.

Around a table where the story of a photo album comes to life, where hallucinated hands and shapes bustle about, we witness in this third book by François Turcot a multitude of encounters, all governed by imaginary lives. The house—like a kaleidoscope turned upon itself, or a Rubik’s cube whose total number of sides is impossible to observe all at once—is here inhabited by motives and voices, reassembling before our very eyes.

With a cover illustrated by Caroline Loncol Daigneault, Cette maison n’est pas la mienne fully demonstrates the originality of François Turcot, who manages with this book located somewhere between fiction and autobiography to create bright poetic spaces that are discomforting, fuelled by rigorous linguistic research.

Parution: 5 octobre 2009
104 pages, 978-2-923530-12-3, 18,95$ | 17€ $18.95

Échos de la presse Cette maison n’est pas la mienne

Dans des formes très diverses allant du poème narratif au fragment lyrique, ce livre pénètre ainsi dans le mystère de la mémoire et des générations, de la présence et de l’absence, et l’univers intime qu’il fait ainsi ressurgir d’une envoûtante étrangeté, teintée d’abstraction. D’une sensibilité singulière et d’une belle fermeté d’écriture, Cette maison n’est pas la mienne donne à entendre un ton neuf dans la poésie québécoise actuelle.Using a variety of forms ranging from the narrative poem to the lyrical fragment, this book gets into the mystery of memory and generations, of presence and absence, and into the world of intimacy, which it resurfaces, adding a mesmerizing uncanniness, tinged with abstraction. With unique sensitivity and a pleasant firmness of style, Cette maison n’est pas la mienne suggests a new tone in Quebec contemporary poetry.
Pierre Nepveu, Fondation Émile-Nelligan
Érigée par des immigrants irlandais (les McBeth) dans une Amérique
à peine sortie de la Guerre d'indépendance, la maison que dépeint Turcot incarne l'acte créateur, comme arrachement au passé et fondation d'un asile dans l'étrangeté du paysage. Par le détournement d'une des images-phares de l'intimisme poétique, c'est-à-dire la maison, Turcot engage la poésie dans une enquête socioculturelle : le langage poétique permet de repenser la communauté américaine comme une somme d'intimité radicale et de parcours imaginatifs qui s'entrelacent et se marient dans la matière.
Built by Irish immigrants (the McBeths) in an America just out of the Revolutionary War, the house depicted by Turcot embodies the creative act as a breakout from the past and the foundation of an asylum among the landscape’s uncanniness. By way of diversion from one of the flagship images of poetic intimacy—the house—Turcot commits poetry to a sociocultural survey: poetic language enables a rethinking of the American community as the sum of a radical intimacy and of imaginative journeys, intertwining and blending into matter.
Rosalie Lessard, Spirale
Dans ce recueil, l'image poétique côtoie de façon admirable la narration,
l'une et l'autre sont maîtrisées et échafaudent ensemble bien plus qu'une histoire : elles nous font vivre l'expérience de cette histoire. J'écris "fascination", oui, mais bien sûr le succès de l'expérience repose surtout
sur l'écriture de François Turcot, qui nous garde éveillé par un savant mécanisme de projection où ombre et lumière sont exploités de façon à donner mouvement et forme.
In this book, the poetic image stands brilliantly alongside the narration, both being controlled and constructing together much more than just a story: they make us experience this story. I [want to say] “fascination,” indeed, but of course the success of the whole experience relies on the writing of François Turcot, who keeps us awake by a learned mechanism of projection in which light and shadow are used to provide movement and form.
Isabelle Gaudet-Labine, Estuaire
La maison décrite par François Turcot est une véritable «machine à apparitions». Des photographies anciennes, des bribes de textes retrouvés ou la lumière qui traverse les fenêtres révèlent peu à peu au lecteur l'histoire de la résidence. Catherine Perrin s'est entretenue avec l'auteur à propos de la forme singulière de son texte poétique.The house described by François Turcot is a real “ghost-summoning machine.” Old photographs, bits of found texts or light shining through the windows gradually reveal to the reader the residence’s history. Catherine Perrin spoke with the author about the unique form of his poetic text.
Entrevue avec Catherine Perrin, Vous m'en lirez tant

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