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Tu me places les yeux

Aimée Lévesque

Poésie

Après le décès de sa grand-mère, la petite-fille de cinq ans devenue grande revisite la maison beurrée d’images où elle se faisait garder, saute dans l’enfance comme dans des mets chinois. Elle avance dans les coutures et se rappelle l’odeur du pain et du café, les gestes doux, la figure de la famille qui colle et les brassées de couleurs. À mesure qu’est fondé un halo chaleureux, sa grand-mère reste un rire en filigrane, une présence inaccessible sauf par le truchement de ses objets, qui vont des catalogues Sears à la pâte à biscuit, du métier à tisser à la télévision toujours ouverte. Chaque pièce de la maison (et du chalet, et la cour) trace les contours d’une sagesse d’étagère, d’un héritage brillant crème domino.

Parution: 14 février 2017
132 pages, 978-2-924519-41-7, 20,95 $ | 17 €

Échos de la presse Tu me places les yeux

Entrevue avec Aimée Lévesque.
Ici Radio-Canada Bas-St-Laurent
Le premier recueil d'Aimée Lévesque rend hommage à toutes les grands-mères et à leurs enfants, qui, « usés l'un après l'autre/ [au] fond de culotte des âges », « appren[nent] à se péter la gueule » et deviennent, inévitablement, des « grands ».
Julie Tremblay, Radio-Canada
La poésie d’Aimée Lévesque est un peu comme une couverture qui réchauffe et rassure. On y sent l’enfance, les grands yeux ouverts d’une petite fille curieuse, la main douce et caressante d’une grand-mère et les mots du quotidien qui imprègnent ses textes des odeurs de la maison, lieu de refuge et d’apprentissage. Du doux à lire et relire.
La Fabrique culturelle
Recueil doux comme un drap santé. Réconfortant comme un chocolat chaud. Aimée Lévesque nous livre ici ses souvenirs d’enfance, souvenirs qui ressemblent étrangement aux nôtres. Chutes en bas des escaliers, le comptoir de cuisine rempli de farine, la radio qui joue continuellement en sourdine, la vieille télévision cathodique… C’est avec le sourire aux lèvres et le ventre chaud d’une nostalgie diffuse que l’on tourne les pages de ce livre magnifique. Tu me places les yeux, comme une visite, un hommage à une grand-mère (toutes les grands-mères!) qui portait tant de rôles : cuisinière, spectatrice attentive, couturière et repriseuse, amie aimante. Une grand-mère qui laisse une trace souriante et sucrée dans les pages de ce recueil et dans nos esprits.. 
Paméla Couture, Librairie Pantoute
C’est le recueil d’un deuil, mais c’est aussi un bel hommage d’une petite fille à sa grand-mère défunte. Nous visitons des saynètes de jeunesse, traversons des pièces odorantes empreintes de souvenirs d’antan et sommes même le témoin privilégié de cette relation familiale qui est dépeinte avec beaucoup de tendresse. Cette lecture nous transporte au cœur de notre propre histoire d’enfance et évoque, par le confort de la maison ancestrale, que de belles images auxquelles nous nous rattachons. Aimée Lévesque nous offre une poésie réaliste, sans prétention, où la mémoire devient l’outil de travail principal au déploiement de sa plume. 
Alexandra Guimont, Revue Les Libraires
Dans Tu me places les yeux, les vers courts s’enchaînent, les mots déboulent comme un enfant sur une rampe, en de brèves cascades. Le lecteur y avance, comme dans une maison ancienne qui craque, pièce par pièce, du séjour à la cuisine, comme s’il reconnaissait les lieux. Il y rencontre une langue. Il y trouve un air de famille.
Marise Belletête, Les méconnus
Il s’agit d’un très touchant et tendre recueil de poésie, le genre de lecture qui fait vraiment du bien, qui nous attendrit un peu et qui, à mon sens, m’a fait réaliser toute la beauté de cette relation grand-mère/petite-fille dont j’ai été choyée de vivre. Tu me places les yeux, c’est un baume sur cette douleur intense que je ressens de vivre sans cette femme à mes côtés et de passer mon temps à me demander comment serait la vie si elle nous accompagnait, si son rire faisait partie de notre quotidien, à ma famille et à moi.
Martine Latendresse Charron, Le fil rouge
J’ai trouvé ce recueil de poésie réellement accessible pour des gens comme moi qui ne sont pas habitués à lire de la poésie, puisque l’auteure nous fait « sentir », nous fait « vivre » chaque souvenir en créant des images fortes et à la fois douces, à l’aide de seulement quelques mots par page.
Valérie Léger, Page par page
L’écriture d’Aimée Lévesque possède une force tranquille. Sans mièvrerie ni sentimentalisme, sa plongée dans l’enfance « où on apprend à se péter la gueule » et la « courtepointe scellée » nous laissent avec la même impression que les dessins du grand peintre japonais Katsushika Hokusai qui nous montrent à la fois la grande force des vagues et leur délicate dentelle.
Annie Landreville, Le Mouton noir
Ana Gavrancic a eu l'occasion de réaliser une excellente entrevue avec la poète Aimée Lévesque, dont le recueil TU ME PLACES LES YEUX a été publié à La Peuplade en 2017. Elle a discuté de poésie, de son livre ainsi que de ses projets de publications à venir: "La poésie, c’est le langage de l’invisible, on joue sur les sonorités, ce qui est dit et non-dit. J’aime beaucoup l’idée créer une image forte en peu de mots, qui évoque quelque chose de plus grand."
Ana Gavrancic, The Bosnian Affair

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