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bois de fer

Mireille Gagné

Poésie

À demi-arbre ou femme, que lui est-il arrivé ? Est-ce le défigurement ou les insectes envahissants qui ont provoqué son sentiment de perte de soi ? Elle est sur le point de craquer, risque de se fendre en son centre. Médecin, hypnothérapeute, chiropraticien sont à son chevet. On la traite, on la bourre de vitamines, on coupe les branches qui frôlent les fils électriques. Pour survivre dans un monde de béton et d’asphalte, elle se tourne vers les autres espèces et réfléchit au soin à accorder au vivant.

 

Tramant intimité et science des arbres en une suite de fragments poétiques, Mireille Gagné signe un texte écologiste et mordant qui conserve jusqu’au bout l’espoir de générer du bois neuf, d’être sauvée de l’extinction.

 

Quand j’étais petite, je savais jouer à la lenteur. C’était facile, il suffisait de retenir le paysage. Des suites d’un hiver hâtif, j’ai étrangement perdu cette capacité, comme si le fait d’avoir manqué le signal avait introduit un léger retard entre moi et le temps.

 

Lauréate du Prix littéraire Philippe-Aubert-De-Gaspé

Parution: 1 novembre 2022
112 pages, 978-2-925141-40-2, 19,95$ | 14 €

Échos de la presse bois de fer

Poète québécoise reconnue, Mireille Gagné avait publié en 2020 un premier roman brillant, Le Lièvre d’Amérique, dans lequel un gène de lièvre transformait une femme en employée infatigable. Avec BOIS DE FER, elle brouille à nouveau les frontières entre espèces comme entre genres. Voici le journal intime, découpé en cent vingt-deux courtes séquences, subtil et inattendu d’un tilleul mal dans son écorce comme dans sa ville : il aimerait tant être un arbre au cœur endurci, impossible à fendre à la hache… Est-ce un roman, est-ce un poème ? Un peu des deux. Et c’est parfait comme cela.
Le Monde
Mireille Gagné ne craint pas les tabous entourant la santé mentale. Après avoir traité du workaholisme dans son roman à succès Le lièvre d’Amérique, l’autrice de Québec nous revient en poésie avec Bois de fer qui aborde la fatigue et la perte de soi. Un recueil intime qui puise ses mots dans la vie secrète des arbres pour rappeler l’importance de prendre soin du vivant, quel qu’il soit.
Léa Harvey, Le Soleil
Après le très réussi Le lièvre d’Amérique, fable animalière mariant transhumanisme et réalisme magique, Mireille Gagné se glisse cette fois dans la peau (ou plutôt sous l’écorce) d’un arbre avec Bois de fer. Récit d’une transformation qui invite à repenser notre rapport à la nature et à prendre soin du vivant.
Iris Gagnon-Paradis, La Presse
«L'essence du livre, c'est de prendre soin de nous et de ce qui nous entoure. Nous ne sommes pas à la tête de cet écosystème. Il faut revenir à la base.» — Mireille Gagné /// Mireille Gagné avait conquis la critique avec son premier roman, Le lièvre d'Amérique, publié en 2010. L'autrice originaire de L'Isle-aux-Grues renoue avec la poésie dans son plus récent ouvrage, BOIS DE FER, où elle explore avec lenteur et contemplation la nature autour d'elle.
Émilie Perreault, Il restera toujours la culture, ICI Première
L’un des plus étranges projets de la saison sera sans doute Bois de fer de Mireille Gagné. Si on s’y attarde, c’est que c’est pile dans l’air du temps.
Hugues Corriveau, Le Devoir
C'est une arbre. Loin de l'idée de féminisation, c'est avant tout un être portant sa verticalité, avec ce bel hommage à Sylvia Plath en introduction. Mireille Gagné ébouriffe encore une fois. Cette fois-ci, point de lièvre, mais bien le végétal, nous chuchotant, au sein de ses ramures, une histoire faite de pleins et de creux. C'est une poésie génératrice d'images, de sensations, de pulsations. La poétesse québécoise pose une réalité sensible dans un espace tangible, avec cet arbre paraissant parfois si humain, ou peut-être est-ce l'inverse. Se regarder par le prisme de ce qu'à la fois nous admirons et détruisons. Coup de cœur déployé.
Fanny Nowak
Allez vous y nicher dans ce "Bois de fer" de Mireille Gagné, c'est un souffle de vie, un voyage intérieur, un cadeau que vous vous faites pour mieux voir et percevoir.
Blogue Aire(s) Libre(s)
Après s’être glissée sous la fourrure d’un mammifère dans son étonnant premier roman, Le lièvre d’Amérique, Mireille Gagné mène un autre exercice métamorphique pour son retour à la poésie, en se plantant sous l’écorce d’un arbre. Une femme, en proie à un mal indéfini, vit son agonie comme le feuillu qui se fend en son centre et dont les branches, cédant sous les nœuds, craquent les unes après les autres. […] Possédant une sève limpide, l’auteure empile de courts billots pour construire une réflexion inspirée sur l’humain et sa relation tortueuse avec son environnement. À absorber en silence, à rythme lent, comme on marche en forêt.
Magazine Coup de pouce
Et si sous l’écorce les arbres étaient aussi fragiles que nous ? Un récit poétique pousse avec sensibilité et intelligence la comparaison.
Josée Boileau, Journal de Montréal
Dans BOIS DE FER, avec un brin d’ironie, elle nomme une panoplie de professionnels de la santé et du bien-être appelés à se pencher sur la femme-arbre : médecin, psychologue, acupuncteur, homéopathe… Ceux-ci ne livrent pas de conseils, mais des informations inusitées sur la manière dont les arbres communiquent et évoluent. Ce sont les traces de la recherche assidue de l’écrivaine dans les ouvrages et les articles scientifiques d’agronomie. La lecture, puis l’écriture l’ont lentement remise sur pied.
Josianne Desloges, Revue Collections

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