La jeune narratrice, souffrant d’un mal "à la tête " jamais nommé, garçon manqué qui adore jouer au football, grandit dans une famille de "cocos ", qui ne suivent pas les pratiques religieuses et sont suspectés d’être de « mauvais Croates ». Elle assurera pourtant à son instituteur qu’elle voudrait, elle aussi, "défendre la Croatie contre les Serbes ", mais celui-ci tempérera ses ardeurs, "car les femmes ne vont pas à la guerre".
Le Monde diplomatique
À la manière d’une Zazie en Croatie, […] [Željka] nous conte, sans filtre, le quotidien d’une région où le conflit colore les relations, y compris enfantines.
Anne-Lise Remacle, Focus Vif
Roman patchwork elliptique, « Scènes villageoises sans cochon » est constitué de fragments, d’impressions, de souvenirs, d’anecdotes, de coupures de presse, de fac-similés de poèmes écrits durant l’enfance… C’est un livre drôle et noir, tendre et violent, ou la guerre est une toile de fond familière qui n’est pas plus importante que l’envie d’embrasser un garçon.
Eric Pessan
Nimbé de ces détails bavards du feuilleton de l’enfance, le roman raconte avec autant de tendresse que d’humour noir, le quotidien de cette Fifi Brindacier amputée de bien des bêtises car sa tête fait des siennes a dit le docteur et parce que la guerre a de ces prises qu’elle prive même les petites filles de joyeux coups fourrés, leur laissant fort heureusement ce sursis impertinent qui leur fait voir plus loin que leur jeune âge, bousculant leurs pensées, leurs idées, leurs constats et tout ce dont on ne parle pas. Des pages entre effronterie et courage endémique de cet âge ayant troqué l’innocence contre une acuité et des promesses tenaces.
Typhaine Marc
L’histoire est divisée en fragments qui évoluent parfois en parallèle, parfois en se coupant. Les journées de Željka tournent autour de sa famille pas toujours fonctionnelle, de ses journées d’école, de ses séjours à l’hôpital, de ses amis et de l’idée qu’elle se fait de la guerre. C’est assez impressionnant comment l’autrice réussit à nous faire oublier que cette enfant vit dans un pays en guerre à travers certaines anecdotes banales qui surviennent peu importe l’environnement dans lequel on se trouve.
Patrice Sirois, Page par page
La critique
Une autobiographie émouvante et drôle [...] Un très beau texte!
C.B ET E.M. dans Les Notes
La critique
L’enfance à l’ombre de la guerre, ses ellipses et son épilepsie, ses silences et son humour afin d’y faire entendre cette apparente, et fragmentaire, incompréhension où s’élabore le déchirement d’une conscience et ses douloureuses intermittences de consciences ainsi que les traces, dessins et journaux, laissant au lecteur le soin de les inscrire dans les contre-jours historiques ainsi dévoilés. Scènes villageoises sans cochon se présente comme une suite de courts récits, de témoignages douceâtres non tant de l’enfance que les chutes, souvent comiques, où soudain se révèlent la complexité sociale et politique, les différentes ségrégations dont souffre la narratrice. Dans ce récit, probablement pour partie autobiographique Željka Horvat Čeč charme par l’insolente grâce de ces instantanées d’une tragique drôlerie.
La viduité
La critique
Émaillé de poésie d'une véracité juvénile, ces scènes villageoises, où les conflits politiques et civiles effleurent, sont comme un baume, une idée enchantée de ce qu'est être un enfant dans un pays en proie aux grands tourments de l'histoire : la possibilité, toujours, d'un futur.
Fabien Bernier - Librairie Decitre Grenoble
Cette jeune autrice croate a grandi durant la guerre de Croatie, dans les années 1990. Entre l’école et ses séjours à l’hôpital, elle raconte son enfance compliquée, mêlant la naïveté de la jeunesse à l’humour noir de ceux qui en ont trop vu, trop tôt. Une fenêtre sur un coin du monde qu’on raconte trop peu dans les livres.
La Presse
La critique
Un grand éclat de vie et d’enfance.
Mélanie Chenais - LaDroguerie, Saint-Malo
C’est précieux, désarmant et terrible à la fois.
Claire Duvivier - autrice et éditrice
Un récit à hauteur d’enfant, donc, exercice toujours périlleux, mais ici drôle et déchirant.
Céline Leroy - traductrice de Maggie Nelson et Déborah Levy
Saisissant! oui, ce texte que je re-relis pour le plaisir et qui parvient à conjuguer une vision sur le monde et la légèreté (pas tout à fait) naïve d'un regard d'enfant. C'est si beau et drôle.
Librairie L'Ombre du Vent - Librairie-Café à Niort