Frayer
Frayer
à même la cicatrice
frayer
Tailler l’histoire, remonter les mémoires, observer les courses et les égarements de la fraie : l’écriture de Marie-Andrée Gill est là dans toute sa splendeur. Du haut du rempart devant le lac – le Piekuakami –, elle replonge dans les instants confondants de l’adolescence vécue dans la réserve, à chercher à quoi ressembler, « quoi faire de sa peau ». Par sa poésie délinquante, Marie-Andrée Gill transvase les contrastes qui définissent la communauté ilnue qui l’a vue grandir. Puisque nos morts ne s’envolent pas, elle retrace les cicatrices pour éventuellement laisser passer la lumière, revient au « village qui n’a pas eu le choix ».
nous n’existons que pour rire de nous-mêmes et nous chercher la nuit
Spawn
straight from the scar
spawn
Carving out the story, tracing memories, observing the run of the spawn and its vagaries: here is Marie-Andrée Gill’s writing in all its splendour. From high on the rampart before the lake – Pekuakami – she re-immerses herself in adolescent moments of confusion on the reserve, wondering what to be like, what to ‘make of herself.’ Through her delinquent poetry Marie-Andrée Gill decants the contrasts that define the Ilnu community in which she grew up. Since our dead don’t take flight, she retraces the scars to possibly let in the light, returning to the “village that never had a choice.”
we exist only to laugh at ourselves and seek ourselves in the night
88 pages, 978-2-924519-05-9, 19, 95 $ | 17 €