La Peuplade

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Frayer

Marie-Andrée Gill

Poésie

 

Frayer

à même la cicatrice

frayer

 

Tailler l’histoire, remonter les mémoires, observer les courses et les égarements de la fraie : l’écriture de Marie-Andrée Gill est là dans toute sa splendeur. Du haut du rempart devant le lac – le Piekuakami –, elle replonge dans les instants confondants de l’adolescence vécue dans la réserve, à chercher à quoi ressembler, « quoi faire de sa peau ». Par sa poésie délinquante, Marie-Andrée Gill transvase les contrastes qui définissent la communauté ilnue qui l’a vue grandir. Puisque nos morts ne s’envolent pas, elle retrace les cicatrices pour éventuellement laisser passer la lumière, revient au « village qui n’a pas eu le choix ».

 

nous n’existons que pour rire de nous-mêmes et nous chercher la nuit

 

Spawn

straight from the scar

spawn

 

Carving out the story, tracing memories, observing the run of the spawn and its vagaries:  here is Marie-Andrée Gill’s writing in all its splendour. From high on the rampart before the lake – Pekuakami – she re-immerses herself in adolescent moments of confusion on the reserve, wondering what to be like, what to ‘make of herself.’  Through her delinquent poetry Marie-Andrée Gill decants the contrasts that define the Ilnu community in which she grew up. Since our dead don’t take flight, she retraces the scars to possibly let in the light, returning to the “village that never had a choice.”

 

we exist only to laugh at ourselves and seek ourselves in the night

 

Parution: 29 septembre 2015
88 pages, 978-2-924519-05-9, 19, 95 $ | 17 €

Échos de la presse Frayer

Encore une fois, la beauté et la désinvolture de son écriture impressionnent. C'est une oeuvre bien ancrée dans le territoire, dans son territoire.
Julie Larouche, Radio-Canada
Immense bonheur que de retrouver la poésie incomparable de Marie-Andrée Gill dans cette quête identitaire.
Choix de la rédaction, Magazine Les Libraires
Beau recueil au ton lyrique qui pénètre le coeur gris d’une douleur atavique, mais dans la conscience des possibles retournements, tant la parole est porteuse de rêves scandés : « Les armes se découpent à coups de dents / je le sais nous sommes / le plumage du bleu / la symétrie des épinettes / et le langage de la grêle. »
Hugues Corriveau, Le Devoir
À l’image du temps qui passe trop vite, ou pas assez, entre ce lac gelé et porteur d’espoir, la poésie de Gill traduit à merveille les revers et les travers de l’adolescence. C’est un recueil empreint d’une grande sensibilité qu’a écrit la poète, émotivement fort et vrai.
Elizabeth Lord, Les Méconnus
Cherchant l'immense dans le simple, le simple dans l'immense, Marie-Andrée Gill propose une poésie toute en ouverture, sur l'autre, sur la vie, la souffrance, le plaisir. Elle offre une parole profondément sienne mais dont chacun peut s'éprendre, autochtone, comme allochtone, à condition de ne plus ignorer que L'Amérique est aussi, et peut-être avant tout, autochtone, peuplée de Nous, On, Humains, Ilnus.
Paul Kawczak | Nuit Blanche, Magazine littéraire, no 150, printemps 2018
Les métaphores filent et s’insinuent, discrètes et insidieuses, orchestrant presque à notre insu de lectrice ou de lecteur un télescopage où tendresse et brutalité n’en finissent pas de se battre et de se réconcilier.
Hugues Robert, Librairie Charybde à Paris – pour le blogue Charybde 27

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