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Le paradoxe de l’écrivain : Entretien avec Hervé Bouchard

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Le paradoxe de l’écrivain : Entretien avec Hervé Bouchard

Stéphane Inkel

Entretiens

À l’origine de l’oeuvre il n’y aurait rien, un simple blanc où l’on pourrait tout inscrire. C’est Hervé Bouchard qui le dit, formulant par cet apparent paradoxe ce qu’il en est de l’écrivain : un comédien comme un autre. Une voix raconte et des images surgissent. Elles appartiennent à tout le monde. Et c’est bien là le paradoxe : croyant obéir aux règles du jeu qu’il a lui-même créé, l’écrivain n’en finit plus de parcourir une aire qui le dépasse, une aire qui a pour nom mémoire et qui est peuplée de livres et d’espoirs déçus, de deuils inaccomplis et d’attentes démesurées. C’est qu’au plus profond de ces chants d’endeuillés qui parcourent les romans Mailloux et Parents et amis sont invités à y assister résonne l’infini désir de parler qui n’est autre qu’une traversée du temps.

At the origin of the literary work, there is nothing, a simple whiteness where one could inscribe anything. That’s what Hervé Bouchard says, stating by this apparent paradox what can be said of the writer: he is an actor like any other. A voice tells the story and images appear. They belong to everyone. And therein lies the paradox: thinking he is playing by the rules of a game he himself created, the writer goes on covering a range that goes beyond him, a range named “memory,” peopled with books and shattered hopes, unfulfilled griefs and disproportioned expectations. Deep inside these bereaved songs that pass through the novels Mailloux and Parents et amis sont invités à y assister resonates the infinite desire of speaking, which is nothing but a journey through time.

Parution: 1 novembre 2008
128 pages, 978-2-923530-09-3, 17,95 | 18€ 17,95$

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