Chaque jour brûle et revient, elle se masturbe comme on fait le deuil d'un amour, c'est une petite mort. Lentement, par fragements, le journal d'une rupture et d'une errance mélancolique devient une chronique clinique et précise de l'onanisme, qui rend hommage à Violette Leduc.
Gladys Marivat, Le Monde
Cette artiste visuelle possède un regard vif sur ce qui l’entoure, et dont elle extrait l’essence singulière. C’est, entre autres, pour ça que son premier roman, AU TEMPS SUBLIME, est une perle royale, promise à un avenir somptueux. Comme il fait bon lire ce texte pour trouver en soi la véritable réconciliation, l’habitacle des énergies vitales. Difficile de ne pas être attirée vers ces pages, puis de ne point succomber.
Claudia Larochelle, Elle Québec
Un roman original. On assimile le long fleuve des mots qui fait progressivement son chemin jusqu’à nous. C’est une lettre de peine d’amour à n’en plus finir. Jusqu’à ce que ça devienne une émancipation. La deuxième partie regorge de passages sexuels. Aucun tabou, l’extase est à son plein potentiel. L’exploration devient crucial, l’acceptation devient une nécessité.
Enrika, Bookhoule
La critique
Ce texte fragmenté, entre le journal et les poésies, les rais essentialistes, survivance et plaisir charnel est vif, triste, d'une beauté inouïe. Attentif à la douleur, à la perte de l'autre, l'aimé, aux sèves résistantes, l'orgasme salvateur. Le deuil sonne le glas. L'halo fébrile, fragile, incommensurable, les risques à fleur de peau. La lumière, marelle entre le ciel et la terre, jongle et octroie le carré blanc d'une chair qui ne demande qu'à éclore. Tout peut s'écrire, la pudeur est au feu rouge. Ce premier roman qui surpasse largement ses grands frères est l'exaltation du désir qui persiste dans les persiennes closes, dans la thébaïde salvatrice. Ce kaléidoscope féminin, contemporain, est d'une profondeur magnifique, quasi animal. Le langage d'un corps qui se retourne à contre-sens. Puissamment magnétique et volontaire, l'embrasement de la jouissance. Magistral.
Babelio
La critique
Ceci est un journal d’écriture à la fois analytique et audacieux, tourné vers soi, comme tout plaisir ultime et sublime, intimiste."Au temps sublime" dévoile le corps comme lien entre les pensées et la vie, comme sangle, attache, bandoulière, courroie d’un lent cheminement sans regret. Et le corps sent, donc sait, se souvient et a besoin d’avancer, vers le plaisir à retrouver.
Margot Bonvallet - Les Vinzelles, Vichy
Au fil des descriptions, on sent que le corps de la jeune femme menace de déclarer forfait. Son cœur s’emballe, tandis que le souvenir de H. devient moins oppressant. « D’une autre manière, elle s’accroche rageusement à la vie, décrit l’autrice. Pour elle, c’est une expérience spirituelle que de nommer son plaisir. Je le perçois comme une très grande force, sauf qu’à la fin, elle ne sent plus son cœur. Les sensations provoquées par l’orgasme sont en effet proches de la mort.»
Louise-Amada D. en entrevue avec Daniel Côté, Le Quotidien
L’entrevue
Une critique du roman AU TEMPS SUBLIME, le premier livre de Louise-Amada D.: Ceci est un journal d’écriture à la fois analytique et audacieux, tourné vers soi, comme tout plaisir ultime et sublime, intimiste.
Margot Bonvallet - Les Vinzelles, Vichy
Envie d’un livre bon, doux, intense, à lire d’une traite sans réfléchir et tout sentir ? [...] Les pages tournent, le plaisir aussi, et parfois c’est le plaisir qui donne la route pour dire qui on est. La force de ce livre est peut-être de ne rien cacher, comme le livre qui inspire la bâtarde qu’elle a peur d’être. Car comme Violette Leduc, Louise-Amada D. trouve dans l’écriture autobiographique une stratégie poétique qui prend la forme du repentir puis du plaisir. Et c'est beau. Très. À dévorer.
Cultures Sauvages
La critique
Le plaisir féminin n’aura plus aucun mystère pour vous après une telle lecture, c’est assuré. Rarement a-t-on lu une description aussi concrète, impressionniste et réaliste à la fois de la chose, odeurs, fluides et sueurs inclus. À répétition. Est-ce que c’est trop ? Assurément. Mais on se laisse prendre au jeu, parce qu’il y a quelque chose d’enivrant à tout cela. Et la plume ensorcelante de l’autrice y est assurément pour quelque chose.
Silvia Galipeau , La Presse
La critique
Envoûtant! Prenez-le, empoignez-le, ouvrez et humez, vous emporterez ce livre pour cette langue entière, totale, débordante de vitalité. La narratrice en manque cruellement, au début. Un imbroglio administratif a failli la laisser en France, où vit son ex amour dévorant. Elle peut rentrer au Québec, mais dans la maison à vendre de sa mère. Dans les décombres, elle cherche à oublier le passé et se reconstruire un avenir. Elle n'y parvient pas mais dégotte un emploi alimentaire lui ouvrant la porte d'une chambre miteuse où les punaises de lit viendront la hanter. Quand elle s'en débarrasse enfin, elle trouve le moyen d'enfin exorciser le passé : se donner des orgasmes sans cesse, de plus en plus, jusqu'à la jonction de l'extase et de la folie. Vous n'avez jamais lu la jouissance si bien écrite.
Vincent Edin
Une chambre que j’imagine presque vide (un matelas pneumatique sur une catalogne, quelques livres, l‘objet, une fenêtre) il y a cette femme qui bouleverse son corps, son cœur et son esprit dans des orgasmes déchirants, poignants, alarmants, puissants. Les murs de la pièce qui répercutent la présence des voisins, trop proches. Deux actes: Oublier H. et Journal de mes orgasmes. Redessiner la vie dans les draps de la solitude pour guérir la rupture amoureuse qui nous (dé)fait.
Carnets de Lune de passage
La critique
Ce "Livre-performance"et laboratoire d’écriture, est également un sensible roman de l’intime.
Marie-Michèle Giguère dans Lettres québécoises