Elle prend la plume pour raconter, pour que les souvenirs revivent, que les traces restent. Pour que le livre, finalement, soit plus fort que la vie qui déraille.
Iris Gagnon-Paradis, La Presse
La critique
Épousant la pensée éclatée de la narratrice, rongée par la culpabilité d’avoir survécu à la maladie, révoltée par l’espoir de guérison du frère qu’on lui a fait miroiter, Jumeau jumelle rappelle, par son lyrisme et sa forme fragmentée, un tombeau poétique où l’autrice s’attache désespérément aux souvenirs de jeunesse qu’elle partage avec le cher disparu. Se plaisant à brouiller la frontière entre la vérité et le mensonge, elle cultive le mystère entourant ce livre qu’elle construit et déconstruit minutieusement jusqu’à la bouleversante révélation finale.
Manon Dumais, Le Devoir
La critique
D'une écriture saccadée et vive, 𝗠𝗮𝗿𝗶𝘀𝗼𝗹 𝗗𝗿𝗼𝘂𝗶𝗻 se confesse. [...] cette autofiction est pour elle une manière de contrôler - d'avoir le plaisir de recommencer et de se souvenir - face à la peur.
Libération
Écrite dans l’urgence de dire, de vivre, mais aussi de s’évader du réel, cette petite plaquette présentée sous forme de fragments condensés raconte le lien fraternel, puis la tumeur venue tout chambouler. Alors qu’une géante rouge grandit au centre du crâne de son frère, l’autrice tente de contenir les éclats de sa pensée. On y sent la douleur, la peur, la tendresse et l’envie de magnifier le réel. Le livre devient lieu de refuge. La fin, surprenante, est d’une beauté sans nom.
Joëlle Bergeron, Magazine Coup de pouce
La critique
Liant le récit aux souvenirs de l’intime et à la force du sang que l’on partage, il y a dans Jumeau jumelle l’éternel amour face au vertige de la maladie.
Marie Jouvin, Trouble Bibliomane
La critique
Ce récit est tendre, beau et très poignant.
Sagweste in librio
La critique
«Dans notre société néolibérale, on dit que les épreuves – la maladie, une rupture – doivent être évacuées pour qu’on redevienne performants. Le problème est que ce n’est pas possible et que la vie, ça veut dire autre chose. C’est vivre cassé, tout en se montrant ouvert aux fêlures des autres. Par le biais de la littérature, c’est la question que j’ai souhaité aborder dans Jumeau jumelle», fait observer Marisol Drouin.
Daniel Côté, Le Quotidien
L’entrevue
C’est un récit compact et incarné, dont chaque phrase et même chaque mot ont visiblement été pesés. Ce petit livre inclassable, aux chapitres courts comme des poèmes et aussi rythmés qu’une chanson, s’impose comme une lettre d’amour d’une sœur à son frère. Et nul doute que le principal intéressé aurait été très ému de lire l’ouvrage qui en résulte, si au moins il avait eu le temps de le tenir entre ses mains. Rares sont les auteur·trice·s qui arrivent à écrire sur le deuil avec autant d’éclat, de délicatesse.
Catherine Genest, Nouveau Projet
La critique
De l’enfance à l’âge adulte, la narratrice explore avec minutie la relation qu’elle entretient avec son frère condamné par la maladie. Si la souffrance et la perte ornent les pages, c’est avec une profonde poésie et un lyrisme éclatant que le récit est porté.
lecteurs.com
La critique
Un tout petit récit, une grande claque. Et le pouvoir de la littérature devant la maladie, la mort, la peur, la douleur, le malheur, pouvoir dont on doute sans cesse tout en continuant obstinément d'y croire.
Mélikah Abdelmoumen, rédactrice en chef de Lettres québécoises