Le compte est bon, qui s’annonce joyeusement désarmant, tant par son oralité et son rythme, emprunté à Hervé Guibert, que par les réflexions sur l’argent et sur l’amour [...].
Manon Dumais, Le Devoir
La critique
C’est donc à partir de ses souvenirs que l’auteur a brodé la trame autofictive de Le compte est bon, dans laquelle il explore la construction identitaire d’un garçon adopté par sa famille à l’âge de cinq jours, à jamais débiteur d’une dette envers ses parents adoptifs. Très jeune, l’enfant compte les pertes et les gains, se fait petit, doux et obéissant pour exprimer sa reconnaissance, jongle avec la culpabilité, le désir de plaire, le sentiment de ne jamais en faire assez.
Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir
L’entrevue
La dernière fois que j'ai été en contact avec un style aussi original en littérature québécoise c'est quand je lisais Catherine Lemieux, Marie-Pier Lafontaine, Hervé Bouchard et Benoît Côté. C'est un texte tout en enroulement qui se prend par plusieurs bouts et qui s'incruste. Il parle des trous qui nous creusent et que nous comblons en les enfouissant dans le sol meuble de nos revers que nous envisagions comme des victoires.. C'est assez inouï ce que l'auteur est parvenu à composer en terme de rythme et de raison fuyante. Le jeune narrateur, adopté cinq jours après sa naissance, est perturbé par l'imprécision chronique du monde des adultes et s'enfarge dans toutes les incohérences inventées et/ou perçues de son univers trouble où règne l'arbitraire des chiffres. Louis-Daniel Godin déploie le trope d'une culpabilité quasi ludique nanti d'un dispositif de répétitions tout en rotondité qui réaffirme la difficulté de trouver un sens général au monde et qui commande la subjectivité du signifiant. Je suis soufflé devant tant d'adresse.
Olivier Boisvert, Librairie Gallimard Montréal
Adopté à cinq jours de vie, un enfant nommé Louis-Daniel cherche à régler ses comptes avec ce qu'il conceptualise comme une dette envers ceux et celles qui ont concouru au cours des choses telles qu'il les connaît, voire envers la vie elle-même et ses multiples soubresauts aussi indéchiffrables, fortuits et prodigieux qu'aléatoires. Enfilade d'anecdotes dont le potentiel de signifiance est proportionnel à l'importance qu'on daigne leur accorder, voici un livre particulièrement hors du commun, à la fois décompte monomaniaque, hommage sensible à la famille, délire comptable, jeu de chasse à la phrase, pouponnière à souvenirs et mémorial de l'enfance. Un premier roman au souffle impressionnant, au rythme effervescent, à l'humour ahurissant, bref : un feu roulant qui vous laissera béat d'admiration!
Philippe Fortin, Librairie Marie-Laura
La critique
Mais quelle langue ! Quelle langue qui dit si bien l'enfance et ses marottes, l'enfance et son implacable logique qui se cogne à un monde adulte plein de petits arrangements. TOUCHANT, DRÔLE, INVENTIF, TERRIBLEMENT INVENTIF!
Librairie, Le Monte-en-l'air, Paris, France
LE COMPTE EST BON de Louis-Daniel Godin est un ouvrage qui mérite votre attention. Amoureux et amoureuses du style libre, de l'engagement intime et littéraire, amoureux et amoureuses des écrits interrogeant sans y toucher notre part commune d'humanité, ce roman est fait pour vous.
Sébastien, Quai des Brumes, Strasbourg
J'ai dévoré ce livre en apnée, complètement emportée par l'obsession de cet enfant. Son rapport à l'amour, à l'argent est magnifiquement porté par cette écriture déroutante, ces répétitions qui scandent le doute et l'incompréhension, l'envie de bien faire et la recherche de soi. Une émotion martelée à chaque page : CE TEXTE EST FORT, TRÈS FORT!
Aude, Le Chameau sauvage, Toulouse
[...] riche d’intelligence, de sensibilité, de pétillance ! À lire sans réserve, pour notre plus grand profit!
Josée Boileau, Journal de Montréal
La critique
En entrevue auprès des médias, le professeur du Département d’études littéraires Louis-Daniel Godin n’a pas caché que l’exercice d’autofiction qu’il nous offre avec LE COMPTE EST BON, son premier roman, est directement inspiré de ses séances de psychanalyse. Le résultat peut paraître déroutant sur le plan du style, car les répétitions foisonnent, mais on s’y fait rapidement et on accompagne volontiers ce narrateur pince-sans-rire dans sa quête de lui-même, dans la reconstitution de sa propre histoire, qui débute lorsqu’il a été adopté à l’âge de cinq jours – pas trois, pas quatre, mais bien cinq jours. Cela met la table pour un récit dans lequel il compte de manière obsessive les pertes et les gains: un chocolat chapardé, un billet de 20 dollars confisqué, le lot d’un jeu télévisé, des cadeaux à sa mère comme des actes manqués. Ces pensées qui tournent en boucle finissent par faire du sens en tentant de combler les trous, les brèches et les écarts qui jalonnent sa vie.
Actualités UQAM
La critique
Au fil d’un récit dont chaque phrase semble appeler la suivante dans une scansion rappelant les envolées déclamatoires du Mailloux de Hervé Bouchard, Godin tisse une symphonie d’émotion et d’ironie où chaque mot a son poids, offrant une exploration littéraire singulièrement centrifuge des variables à prendre en compte dans la résolution d’une étonnante équation de soi. Un premier roman avec de l’élan!
Revue Les Libraires
La critique
Un texte, donc, de vie ou de mort, un texte dont les enjeux excèdent la littérature, ou plutôt dans lequel la fonction esthétique de la littérature devient l’instrument nécessaire de la survie, un roman magnifique et, en même temps, un texte vital. Mais on sait surtout que l’on n’aura jamais assez dit toute la richesse de ce roman, la beauté constante du mouvement de l’écriture de Louis-Daniel Godin, l’incongruité joyeuse de certaines histoires vécues, l’humour du regard ou des mots, l’extrême tendresse parfois… et notre bonheur de lecteur ! Lisez Godin, oh oui, son conte est si bon!
Vincent Gloeckler, de la librairie Lafontaine à Privas
C’est un des livres les plus originaux de cette rentrée littéraire! Dans un style inventif, répétitif, puisqu’on est dans la tête d’un enfant avec sa propre logique, le narrateur se demande quelle est la dette que nous avons envers nos parents et surtout lorsqu’on est un enfant adopté comme lui. C’est un livre surprenant et extrêmement touchant!
Librairie Les Champs magnétiques à Paris
Une autofiction qui résonne longtemps en nous après sa lecture, notamment par sa la vie et QUELLE LANGUE!
Tulitu