L'écriture de Christian Guay-Poliquin, qui carbure avec un dosage équilibré de poésie et de réel, parvient à injecter une tension permanente dans cette histoire marquée par la perte. Perte de mémoire, perte d'argent, perte des repères et de la conscience. Si le recours à la mythologie - le labyrinthe, le minotaure - semble un peu plaqué, ces passages contribuent à rendre le propos plus dense. Intéressant.
The writing of Christian Guay-Poliquin, fuelled with a well-balanced mix of poetry and reality, manages to inject a constant tension in this story marked by loss. Loss of memory, loss of money, loss of points of reference and of consciousness. If the recourse to mythology—the labyrinth, the Minotaur—seems a little trite, those passages help make the premise denser. Interesting.
Christian Desmeules, Le Devoir
Premier roman de Christian Guay-Poliquin, Le fil des kilomètres se lit d'un trait ou presque. C'est d'abord sans doute à cause de l'écriture, de ce style nourri d'images tout aussi originales, vivantes et aussi bien tournées les unes que les autres. Son livre vient élargir considérablement le champ lexical du road-novel. (...) Christian Guay-Poliquin maîtrise l'art de raconter, cette éloquence sans prétention qui consiste à tenir le lecteur en haleine tout en lui laissant de l'espace sur la banquette.Christian Guay-Poliquin’s first novel, Le fil des kilomètres, can almost be read in one sitting. First, because of Guay-Poliquin’s writing: a style fed with images which are all original, lively, and well turned. His book broadens the road novel’s lexical field considerably. … Christian Guay-Poliquin has mastered the art of storytelling, this unpretentious eloquence which consists of keeping a reader in suspense while at the same time leaving him some space on the back seat.
Richard Boisvert, Le Soleil
La critique
Il y a dans ce texte quelque chose qui rappelle le nature writing américain, avec ce lyrisme aux aguêts sous la sécheresse, cet arrière-plan mythique. Les images sont belles, marquantes, acérées, souvent originales. La tonalité est presque aussi obsédante que la quête du personnage, quelque chose d'ailleurs n'est pas loin de faire songer à une transe. On frôle le road movie. Mais on ne fait que le frôler, car c'est bien mieux que cela : c'est de la littérature.There is something in this text that reminds us of American nature writing, with this sort of lyricism on the lookout during the drought, the mythical background. Images are beautiful, striking, sharp, and often original. The tone is almost as haunting as the main character’s quest, and there is something reminiscent of a trance. It borders on a road movie. But no more than that, because it is better than a road movie: it’s literature.
Marc Villemain, marcvillemain.com
La critique
[...] l'écriture brillante et maîtrisée de ce nouvel auteur au talent déjà très sûr, [...] réussit malgré tout à nous captiver avec ce voyage qui est moins en ligne droite qu’il en a l’air.… The brilliant and well-mastered writing of this new author endowed with an already confirmed talent … still manages to captivate us with this trip which follows less of a straight line that it appears.
Josée Lapointe, La Presse
La critique
Christian Guay-Poliquin nous aspire avec cette histoire où manger et boire devient une aventure. Un monde de plus en plus menaçant. Je suis devenu fébrile avec les kilomètres qui s’accumulaient. Jusqu’au dénouement plutôt inattendu. Ce romancier possède un sens formidable de l’action. Il m’a subjugué en disant peu, quasi rien. Cela doit s’appeler du talent.Christian Guay-Poliquin draws us in with this story where even eating and drinking become an adventure. An increasingly threatening world. My excitement grew as the kilometres passed. Until the rather unexpected outcome. The novelist has a great feel for action. He captivated me while saying little, almost nothing. This should probably be called talent.
Yvon Paré, Littérature du Québec
La critique
L’auteur, actuellement doctorant en études littéraires à l’UQAM, nous peint dans son premier roman une fresque contemporaine à saveur mythique, une quête des origines où se mêlent les fabulations et le réel. Située quelque part entre l’Odyssée d’Homère et le Volkswagen Blues de Jacques Poulin, cette épopée est celle d’un homme bien ordinaire qui se destine à vaincre son Minotaure, bête légendaire qui n’est en fait qu’une puissante métaphore d’une relation père-fils qui ne demande qu’à être sortie d’un coma vieux d’une décennie.The author, currently a doctoral student in literary studies at Université du Québec à Montréal, paints in his first novel a contemporary fresco with a mythical flavour, a quest for origins that combines fabulation and reality. Somewhere between Homer’s Odyssey and Jacques Poulin’s Volkswagen Blues, this is the epic journey of a common man, eager to defeat his Minotaur, the legendary beast, which in fact is no more than a powerful metaphor for a father–son relationship begging to surface from a decade-long coma.
Kim Chabot, Impact Campus
La critique
Ce premier roman est un tableau presque mythique de la vie que l'on mène. Apparenté à Volkswagen Blues de Jacques Poulin, Le Fil des kilomètres raconte l'histoire d'une filiation qui s'est effritée. Le héros tente de renouer des liens qui tombent en lambeaux. Comme mécanicien, il s'y connaît en rafistolage pour redonner au passé son auréole glorieuse. La nécessité d'agir en ce sens est impérative. Sans amarres, l'humanité risque d'écouter, comme Ulysse, le chant des sirènes qui causera sa perte.
C'est un sujet éminemment poétique. Une poésie de l'urgence, de la mémoire, de l'attachement pour arriver à bon port. C'est avec simplicité que l'auteur a navigué au milieu des écueils pour éviter la catastrophe que Cormac McCarthy a aussi prévue dans The Road.This first novel is an almost mythical representation of the life we lead. Close to Jacques Poulin’s Volkswagen Blues, Le fil des kilomètres tells the story of an eroded filiation, in which the hero tries to reconnect the falling pieces. As an auto mechanic, he knows something about patching up, and aspires to give the past its glorious halo back. The need to do so is imperative. Without moorings, humanity may hear, like Ulysses, the sirens’ song that will cause its downfall.
It is a highly poetic subject. A poem on urgency, memory, and the attachment needed to arrive safe and sound at your destination. It is with simplicity that the author sails among the rocks and avoids the disaster also foreseen by Cormac McCarthy in The Road.
Paul-André Proulx, Littérature québécoise
La critique