«Il faut aller là où l'on n'est jamais allé [...] aller vers le danger, aller vers ce qu'on ne sait pas.» - France Théoret
Plus on est de fous, plus on lit sur ICI Radio-Canada Première
L’entrevue
Le récit décrit un procès, une lutte sans merci entre un auteur et son éditeur, accusé de trahison. On l’imagine facilement, tous les coups sont permis. Les deux hommes jouent les victimes, croient à leurs propres mensonges, s’entêtent et se butent. Transportés entre la pensée et les agissements de l’un et de l’autre, la tête et le cœur du lecteur seront tentés par une position ou son contraire. Mais l’on comprend vite que tout n’est que guerre d’images et idées préconçues, subterfuges futés et manipulations odieuses. Postures et impostures. On connaît ces hommes, on les a vus dans les parlements, les débats télévisés et les cours de justice. France Théoret a visé juste. Sa tragicomédie, parce qu’on sourit parfois devant les bouffonneries de ces gorilles de pacotille, décrit bien une époque où les coups de gueule se sont insidieusement substitués à la pensée. ★★★★
Mario Cloutier, La Presse
L’entrevue
Oeuvre aux accents très sarrautien, Les querelleurs poursuit, sans mièvrerie, avec ce même souci du détail et de la précision que dans les romans et essais précédents de Théoret, la mise en accusation des aliénations du monde par, et dans, des lieux de pouvoir dont l’esprit est depuis trop longtemps affligé par le caractère belliqueux et arrogant de certains hommes. ★★★★
Fabien Deglise, Le Devoir
La critique
(...) France Théoret frappe un grand coup avec sa plus récente offrande, Les querelleurs, une exploration des relations d’affaires entre hommes, bouillie joyeusement dégueulasse de bravade et de certitudes inébranlables. D’une grande maîtrise stylistique et portée par une plume ironique et sans fioritures, la prise de bec sous forme de huis clôt juridique éclabousse le très masculin milieu littéraire et ses figures consacrées.
Jean-Sébastien Doré, Impact Campus
La critique
Dans ce roman elle parle d’un contentieux juridique qui va s’étendre sur quinze ans et qui oppose un éditeur et un auteur, tous deux jouissant dans leur domaine d’un niveau de renommé. Elle décortique très bien tout ce qui peut se passer dans la tête des protagonistes dans leur vision chacune de ce qui doit être. De plus, comme elle est une féministe engagée, la romancière jette un regard critique sur ces combats de coq au masculin. C’est une belle radiographie d’un milieu pour ceux qui ne le connaisse pas.
Culture Hebdo
La critique
C’est ainsi que, sans concessions, France Théorêt nous décrit des hommes qui ne doutent de rien et surtout pas d’eux-mêmes. Elle le fait avec un froid détachement, mettant en relief le moindre détail qui les concerne. Comme si elle tournait autour d’eux et que chaque pas de côté révélait un nouveau pan de ces personnalités en observation.
(...) roman ironique (...) d’une implacable efficacité.
Josée Boileau, Journal de Montréal
La critique
Dans LES QUERELLEURS, France Théoret mène avec brio le procès du milieu littéraire québécois et la prédominance des hommes qui y sont "à la barre" depuis des années. Comme l’affirme Me Benoit à son client : "il faut vous défendre depuis votre position de dominant". C’est précisément cette position de dominant que France Théoret démolit, avec une économie de mots et une retenue qui rend son propos d’autant plus percutant qu’il n’est pas dépourvu de dérision.
Soline Asselin, Magazine Spirale
La critique
★★★★ C'est aussi l'absolue nécessité d'une parole telle que celle de France Théoret, qui depuis quarante ans gratte sous la surface pour exhiber sans peur, des réalités qui dérangent.
Caroline R. Paquette | LQ, Lettres Québecoises, no 170, été 2018
Difficile de ne pas succomber à l’incroyable ironie qui se glisse dans ce roman de la poète et essayiste France Théoret. Celle-ci ne mâche pas ses mots pour révéler les failles de la société, à commencer par le machisme au cœur de cette histoire dans laquelle un éditeur et un romancier se battent en justice pour une question de contrat. L’égo des hommes, leur domination dans le monde des lettres, leur manière de s’affirmer dans la sphère publique comme dans l’intime sont au centre de ce livre écrit au scalpel, avec lucidité.
Claudia Larochelle, L'actualité
La critique
(...) incursion psychologique où passion et raison s'entrechoquent (...)
Les Libraires
Pour le portrait mordant de ces hommes de lettres qui «cultivent de grandes certitudes». Pour l'ironie subtile qu'inspirent à l'auteure certains écrivains qui. vis-à-vis de leur compagne, confondent «amour, sexe, secrétariat, aide domestique, ressource monétaire».
Monique Roy | Châtelaine, Juillet/août 2018
Entrevue de France Théoret portant sur son roman LES QUERELLEURS à l'émission Les Herbes folles.
Catherine Emmanuel Brunet, Les Herbes folles | CISM 89,3 FM (édition du mardi 7 août 2018 à 1h03)
L’entrevue
Les querelleurs, incursion psychologique où passion et raison s’entrechoquent, mais aussi où l’idéologie ne fait pas le poids face à l’image, livre une bataille à l’emprise juridique sur le milieu littéraire. C’est une remise en question de l’intégrité créatrice et de l’appartenance de la littérature à une caste. Qui est en mesure de définir ce qui fait d’un texte un chef-d’œuvre?
François-Alexandre Bourbeau, Librairie Liber
La critique
Plus qu'à la raison du procès qui va opposer pendant quinze ans un romancier à son éditeur, France Théoret, auteure québécoise connue pour ses écrits féministes, s'attache aux comportements de ses protagonistes et à leurs reflexions intimes. Sous l'observation froide de ce combat de coqs où tous les coups sont permis s'insinue une ironie mordante qui épingle la suffisance et les ridicules de ces deux archétypes du monde littéraire où "l'hommerie" et la "grandomanie" règnent en maître.
Véronique Cassaringrand, L'Obs
Les querelleurs est un roman radical. Probablement le plus impitoyable de cette rentrée. Théoret ne fait pas de concessions, aucunement, jamais. Elle déploie une pensée complexe par le biais d’une description précise et neutre qui ouvre à des idées qui ne se démontrent pas. Et on pense souvent à Beckett ou à Sarraute, tant la distribution du texte apparaît précise et signifiante.
Hugo Pradelle, En attendant Nadeau
La critique
Impressionnante démonstration de style de la part d’une grande autrice qui n’a pourtant plus rien à démontrer. Méthodiquement, sans pathos, France Théoret nous décrit la colère, le mépris, l’indifférence et l’orgueil typiquement masculins.
Mario Cloutier, La Presse
La critique