L’ennui et la liberté à la ferme ont cédé la place chez elle à la curiosité intellectuelle et à la découverte du monde une fois à l’école. Marie-Hélène Voyer est restée le plus longtemps possible à Rimouski, où elle a étudié en littérature à l’université, et ensuite à Québec. «J’y ai trouvé absolument tout pour me nourrir. […] C’est un réservoir extraordinaire pour disséquer la nature humaine»,
Michel Lacombe, Le 21e, R-C
L’entrevue
[...] c’est cette langue poétique, rurale, rugueuse, raconteuse d'histoires qui dit la vie de la ferme, le dur labeur, les gestes répétés de ces taiseuses, travailleuses infatigables qui nous ont précédées et nous habitent, fortes. C'est ces vies d'épuisements et d'enfantements, de bêtes à soigner, d'enfants à nourrir, d'oies à plumer, de moissons à faire mais aussi la puissance des paysages, la beauté des saisons et cette vie ensemble, comme un écho qui nous rappelle à la fragilité de nos vies contemporaines.
Aurélie Garreau - Le Monte-en-L’Air, Paris
Une langue poétique puissante et saisissante... mille mercis pour la beauté et la justesse de ces mots... Marie-Hélène Voyer rend justice à ces femmes de l'ombre, terriennes, émouvantes et enfin visibles!
Delphine - Librairie des Halles, Niort
Pépite absolue.
Marguerite Martin - Librairie Terre des Livres, Lyon
Ce livre est une source où l'on s'étanche. Lorsque le temps est à l'orage et à la guerre. Un modèle où puiser l'exemplarité et la constance. J'aimerai le savoir dans les antres où l'arrogance règne pour changer l'eau des fleurs. À lire à l'aube de vos faiblesses et de vos doutes. Ici, fusionnent les vrais gens. Un livre inoubliable et inestimable.
Evlyne Leraut, Babelio
La critique
La poésie comme un affranchissement. Subjuguée et bouleversée par ce recueil!
Valérie Schopp
Marie-Hélène voyer en entrevue à "Plus on est de fous, plus on lit"
Entrevue avec Marie-Louise Arsenault à Plus on est de fous, plus on lit, R-C
L’entrevue
Un livre intense pour dire la liberté de ne pas reproduire la souffrance.
Stéphane Bataillon, Journal La Croix
Assurément l’un des plus beaux livres de poésie que j’ai pu lire depuis le début de l’année.
Guillaume Richez
Comme de petites fleurs rouges et bleues émergeant des terreaux malaisément fertiles de la domesticité, de la filiation, de l’amour et du deuil, le tout nouveau recueil de celle à qui on doit déjà EXPO HABITAT, mais aussi l’excellent essai L'HABITUDE DES RUINES, est une étincelante démonstration des vertus insoupçonnées de la vulnérabilité faite littérature. D’inquiétudes en suffocations, de râles en appréhension et de soucis en chuchotements, des cuisines de l’enfance au comble des regrets et du mausolée du souvenir aux fosses de la désolation, la poète se fait la moissonneuse d’un mauvais sang dont la coagulation s’effectue au gré d’une nomenclature inspirée, d’extirpations salvatrices et d’une froideur qui n’atteint jamais les yeux de celle qui nomme sans coup férir l’inaltérable fixité des révolutions toujours à faire.
Philippe Fortin, Librairie Marie-Laura (Jonquière)
La critique
Dans une langue riche de mots anciens, l’autrice brosse le portrait d’une vie austère, balisée par les tâches quotidiennes découlant de l’exploitation d’une ferme. Sa mère avait pour particularité d’élever des oies. Elle appréciait leur compagnie, les appelait ses filles, alors que sa véritable enfant était tenue à distance par cette étrange congrégation. "La vie agricole demande de se dédier aux animaux. Chaque jour, les bêtes attendent d’être nourries, soignées", a souligné Marie-Hélène Voyer à l’occasion d’une entrevue téléphonique accordée au Quotidien. À cette hostilité des oies correspondait l’incompréhension de sa mère, face à son désir de décrocher un diplôme. Comme si rompre avec le fatalisme dans lequel des générations de femmes avaient été confinées représentait une forme de trahison.
Daniel Côté, Le Quotidien
L’entrevue
MOURON DES CHAMPS est une plante sauvage qu’il faudra cueillir pour se rappeler que l’écriture et la lecture peuvent souvent être un refuge.
Dominique Lemieux, Les libraires
La critique
Pris dans les élans rugueux du parler populaire, on se laisse volontiers aller à cette langue acérée par la précision et l’énergie.
Estelle Lenartowicz, Lire Magazine littéraire
★★★★ Le quatrième livre et deuxième recueil de poésie de Marie-Hélène Voyer, Mouron des champs, représente un travail magistral [...] Par la force du langage et un va-et-vient entre le personnel et l’universel féminin, la poésie de Marie-Hélène Voyer frappe juste et fort, dépassant l’anecdote ou le pathos. Ça geint, ça grouille et ça gigote dans ce livre avec "une écharde enfoncée dans le palais" pour percer tous les secrets, les "corps creusés d’ombre" et les "larmes nécessaires pour faire un gâteau des anges".
Mario Cloutier, La Presse
Si un seul mot suffisait à rassembler les thèmes et obsessions qui irriguent l’œuvre de Marie-Hélène Voyer, ses essais comme sa poésie, ce serait le beau mot de traces — pour tout ce qu’il porte en lui de résistance à la disparition, de nostalgie, et ce qu’il dit du temps qui passe et de ce qui reste. D’un côté, les traces matérielles du bâti ancien qui disent l’histoire partagée du peuple québécois et des gens qui le composent. De l’autre, le souvenir des vies révolues, comme celles des femmes qui vivaient à la dure dans les fermes, pauvresses du bout du rang contraintes à la domesticité comme à une geôle et pourtant rebelles et vibrantes. Aussi dissemblables soient-ils, ces vestiges d’un monde disparu sont la matière des paysages extérieurs et intérieurs qu’explore Marie-Hélène Voyer. Elle cherche les signes du passé et se fait le relai de ce qu’ils ont à dire du présent, de son identité, ou encore des conditions d’une transmission de la mémoire. Les textes de Marie-Hélène Voyer n’ont pas fini de laisser des traces sur nos paysages.
Le Monte-en-l'air
Le rythme de l’autrice, le langage familier de nos ancêtres m’ont tellement plu que je ne pouvais plus m’arrêter. J’ai retrouvé avec ces mots archaïques, une odeur de foin dans une petite cuisine à la tombée du jour. Marie-Hélène Voyer a réussi avec brio à me transporter dans son univers.
Page par page
La critique
Quatre ans après EXPO HABITAT, voici enfin le grand retour à la poésie de celle à qui nous devons aussi l’excellent essai L’habitude des ruines, paru l’automne dernier. Tenancière d’une parole à la fois contrite et libérée qui nomme, dénonce et pourfend les plus immémoriales des aliénations domestiques, Voyer ratisse très large tout en creusant profondément les impitoyables sillons d’un malaise générationnel aux proportions ontologiques. Une poésie férocement réaliste qui donne l’impression de fixer l’interdit soleil noir des éclipses.
Philippe Fortin (Librairie Marie-Laura), Revue Les libraires
La critique
Hommage poétique et percutant à la figure de la mère travailleuse acharnée, bouche cousue sur ses désirs et brûlant pourtant d'un feu constant de joies solaires.
Télérama, (par Marguerite Martin, Librairie Terre des livres à Lyon)
Des textes beaux et tristes à la fois, touchants, en hommage ces femmes qui se sont oubliées et ont été étouffées par les tâches, la religion, le travail et le devoir.
Mon coussin de lecture
La critique
Fred Savard, chroniqueur à Cette année-là, s'est initié à la poésie et recommande le livre MOURON DES CHAMPS de Marie-Hélène Voyer.
Cette année-là, Télé-Québec
La critique
Pour sa première chronique à l'émission propose de mettre en relation deux romans qui l'ont transformée pour le mieux: MOURON DES CHAMPS de Marie-Hélène Voyer et L’eau du lac n’est jamais douce de Giulia Caminito. Deux écrivaines qui abordent, chacune à leur manière, un thème similaire : la discorde familiale.
Elsa Pépin, Il restera toujours la culture, ICI Première
La critique
Mouron des champs nous offre du souvenir, des récits de filiation auxquels on s'identifie inévitablement, de la terre riche dans laquelle on peut plonger nos mains... Le tout dans une langue profonde et enveloppante, comme un câlin de grand-mère. C'est d'une douceur immense et ça trouble autant que ça guérit.
Marie-Laurence Nault, Librairie Le Renard perché
Mouron des champs se tourne, d’abord, vers les femmes du passé, celles qui ont subi, puis ont réussi à se séparer des socles, de l’immobilité, des conventions, des bondieuseries pour prendre à bras-le-corps l’air sauvage, la rébellion, et même devenir conspiratrices. Parcourant les lieux familiers, les espaces et les objets porteurs de sacré et de secrets, la poésie de Marie-Hélène Voyer visite aussi la figure maternelle dans un murmure de vers chargés d’amour, de lumière et de fragilité, dans une suite qui illustre la perte, les cendres et la mélancolie : « ma mère est une oie/un fantôme très blanc/je l’étends sur la corde [...] j’exhibe son sacrifice/mon regret lumineux ». Émouvant, Mouron des champs rend hommage aux fleurs rampantes mais belles qui, tout près de la terre, ont cherché, à force d’éclore, à vivre, à soigner, à s’épanouir.
Revue Collections
La critique
[...] J’accueillerai tous les récits que Marie-Hélène Voyer voudra bien écrire, car je les trouve si beaux, si essentiels. Bonne nouvelle : c’est le sillon qu’elle va continuer de creuser, à défaut d’avoir repris le flambeau d’agricultrice, ce qui me fait croire que les écrivains ont la tâche d’être des semeurs.
Chantal Guy, La Presse
L’entrevue
Voici un recueil bouleversant qui allie les thèmes de la ruralité, de la filiation et du deuil. Avec tendresse et sensibilité, Marie-Hélène Voyer rend hommage à sa mère qui s'est suicidée, mais aussi à toutes ces femmes paysannes qui ont eu une vie difficile. […] Les poèmes, nourris d'expressions populaires surannées, sont suivis d'un essai, CE PEU QUI NOUS FONDE, dans lequel elle revient sur sa relation parfois complexe avec sa mère et sa découverte de la lecture et du pouvoir d'affranchissement de l'écriture. S'ajoutent à cela des extraits d'œuvres de Laure Conan, Marie Uguay, Anne Hébert et Carol David, entre autres.
Matthieu Dessureault, ULaval nouvelles
La critique
Je crois que la hantise est ce que j’ai de plus précieux, car elle nourrit mon rapport à l’écriture. L’état de hantise est très proche de l’état amoureux. Je trouve que ces deux mots sont évidents dans mon rapport à la création. Dans les deux cas, on est obsédés par une image qui s’impose et qui reste. Qui refuse de nous quitter. L’écriture, c’est peut-être essayer de comprendre cette image et de la résoudre.
Marie-Hélène Voyer avec Claudia Larochelle, Les Libraires
L’entrevue