La Peuplade

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Requiem

Gyrðir Elíasson

Roman

Jónas entend de la musique en toute chose. Le sifflement de la bouilloire devient pour lui une sérénade, le ronronnement du congélateur une symphonie. Il note tout au fur et à mesure dans son fidèle carnet moleskine. Fuyant sa vie de publicitaire et l’impasse de son couple, il quitte Reykjavík pour un village de l’est de l’Islande afin d’y composer une œuvre décisive, une Marche funèbre (pour débutants) dictée par le crépitement d’un feu, ou peut-être une Étude pour violoncelle, scie et marteau. Mais une fois là-bas, il égare le précieux carnet contenant ses partitions et tous ses repères lui échappent. Plus que jamais, il va devoir être à l’écoute des mélodies qui l’entourent. 

 

Subtil et mélancolique, Requiem célèbre le grand art jusque dans les plus petites choses. 

 

Crée-t-on jamais quoi que ce soit à partir de rien ? Tout ce que nous avons dans cette vie ne nous est-il pas prêté ? Je n’en sais rien, mais je le présume.

 

FINALISTE | Prix Médicis 2022, catégorie roman étranger

Parution: 10 février 2022
184 pages, 978-2-925141-11-2, 21,95$ | 18 Euros

Échos de la presse Requiem

Ce pourrait n’être qu’une tragédie, mais la subtile ironie de Gyrôir Eliasson, qui convertit les moindres événements de la vie de Jônas en soliloques alléniens, la rend jubilatoire.
Véronique Cassarin-Grand, L'Obs
Passer la tondeuse, échanger trois mots avec la voisine, griffonner des notes qu’un rien déclenche, le grincement d’une porte, un chant d’oiseau... n'est-ce pas suffisant ? Toute la question - toute la tension - de ce très beau roman est là. Cette musique inachevée que le héros compose pour lui, et que nul n'entendra jamais, est-elle un obstacle à son accomplissement ou sa condition nécessaire? Pour Eliasson, la vraie grandeur est celle de l'ascèse. Accomplissement rime avec renoncement. Et seul le dépouillement, au propre comme au figuré, permet d’entendre la musique que chacun porte en soi, même lorsque celle-ci n’a pas de forme.
Elena Balzamo, Le Monde
D’une écriture simple, limpide, proche du haïku, toute palpitante d’intranquillité, de fébrilité, d’hypersensibilité, le poète Eliasson nous offre une somptueuse palette d’émois et de tourments. Et guide nos pas vers une beauté hypnotique, dépouillée et bien cruelle.
Dominique Aussenac, le Matricule des anges
Gyrðir Elíasson célébre la musique, grande ou petite, intérieure surtout. Rempli d’humour et de mélancolie, Requiem est un bijou de subtilité sur l’âme humaine et la création
Actualitté
Un court roman au narrateur attachant, à la fois mélancolique et comique. REQUIEM, de Gyrðir Elíasson, célèbre la musique (de Liszt à Prokofiev, en passant par les Eagles ou les Bee Gees), mais les mélodies intérieures, surtout. Une douce lecture qui permet de s’évader pour quelques heures.
Marie-Hélène Raymond, IG - Un livre en main + Le blog - Danser sous la pluie
Solitaire, dans une bulle sonore, Jonas est un visiteur de sa propre vie. Mais le reste du monde n'attend pas, et les problèmes un temps délaissés doivent bien être traités. Sans doute l'art sera-t-il une façon de trouver quelques réponses. Troisième roman de Gyrdir Eliasson, qui tourne toujours autour de la création artistique, Requiem est un morceau mélancolique, profond, parfait miroir de l'âme.
Jean-David Henninger - La Marge, Hagueneau
Ce récit est une histoire de solitude et de paix intérieure à reconstruire: Jónas se nourrit ainsi des paysages changeants et des reflets sur la montagne. Beaucoup de mélancolie se dégage de ce texte, qui met aussi en exergue que nous avons besoin de parfois peu de choses pour avancer. Une belle découverte qui s'inscrit parfaitement dans la saison et nous interroge subtilement sur le pourquoi de nos vies. À découvrir!
Agnès Leroux - Librebooks, Bruxelles
Une très belle parenthèse dans notre quotidien "hyperactif".
Angélique Muller, Cultura
L'auteur célèbre dans ce roman la musique, quelle qu'elle soit, d'Hotel California à La Symphonie pastorale, en passant par le délicat sifflement de la bouilloire sur le feu et le claquement sec de la poubelle du voisin. Mais c'est en réalité surtout la musique intérieure que l'on entend, celle qui fait que ça vaut le coup de vivre, malgré un mariage qui bat de l'aile et un métier de publicitaire guère réjouissant. Oscillant subtilement entre humour et mélancolie, on lit ce nouvel opus de Gyrdir Eliasson comme on savourerait un bonbon qui fondrait beaucoup trop vite sur la langue!
Clémence Roquefort - La Fleur qui pousse à l’intérieur, Dijon
L’introspection mélancolique dans le quotidien, les questionnements de ce qu’observe le protagoniste sont l’écho grave des prises de conscience qui le traversent.​ ​Une merveilleuse sortie.
Hélier - Les villes Invisibles, Clisson
Un roman d’une grande finesse, sur le sens de l’art, la poésie en toute chose.
Valérie Schopp - L’arbre à mots, Rochefort
Ce livre n’est pas une histoire bouleversante, «haletante » ou autre «pépite ». C’est un moment de calme, une lecture tranquillisante, accueillante sur la création et la solitude. Une couverture superbe venant embellir ce roman, Gyrdir Eliasson devient l’un de mes auteurs islandais préférés.
Delphine de Loisy - Librairie Grangier, Dijon
Dans le but de stimuler ses créations musicales, Jonas prend congé de la capitale, de son mariage et de (presque) son travail. Notre compositeur autodidacte ne se sépare jamais de son carnet, prêt, toujours, à noter des harmonies extravagantes. Et si la parenthèse dans le “vieux chalet” offre de nouvelles sources d'émotions, elle n'empêche pas certains à-coups de gêner sa progression. Un carnet qui se remplit avec poésie, humour et toujours cette harmonie dans l'écriture qui donne envie que le texte se poursuive à l’infini.
Lucile Montezin - Librairie Cheminant, Vannes
Seul face au monde, le narrateur va monologuer à partir de ses sensations et de ses réflexions, campé dans la nature islandaise, décor à la fois sobre et spectaculaire.
C​hristian Desmeules, Le Devoir ​
Un peu de douceur. [...] Délicieusement drôle d'humour à gelé, un roman d'action contemplative, une quête de sens absurde, l'anti livre inspirant, sans doute est-ce pour cela qu'il fait tant de bien.
Vincent Edin, journaliste
C'est de la littérature du songe. Contemplative. Elle donne l’impression d’être hors du temps.​
Susie Lévesque​, librairie ​Point de suspension​, Chicoutimi
C’est un récit qui manie philosophie et contemplation à merveille.
Patrice Sirois, Page par page
Après Au Bord de la Sanda et La fenêtre au sud, Girdir Eliasson conclut sa trilogie de la solitude avec Requiem. Cette fois, nous suivons un moment de la vie d’un compositeur amateur retranché dans l’est de l’Islande pour se consacrer à sa musique. Cet homme préfère les sons aux mots. Il fuit ainsi le jeu de dupes que représentent son métier de publicitaire et l’impasse de son couple avec Anna restée à Reykjavik. Un roman sur le rôle de l’art et la création dans nos vies traité avec finesse et mélancolie.
Librairie L'Usage du Monde, Paris
Ce que rend merveilleusement l’auteur, c’est la persistance de Jonas dans sa quête musicale. Il est constamment à l’affût, d’une manière qu’on peut qualifier d’obsessive. Critique envers lui-même, conscient que son œuvre est promise à la marginalité, il garde quand même le cap.
Daniel Côté, Le Quotidien
Requiem est un roman sublime, d’une grande délicatesse, qui complète le triptyque sur la solitude et la création artistique entamé avec "Au bord de la Sandá" et "La fenêtre au sud". Avec une plume aux accents oniriques qui rappelle celle d’Auður Ava Ólafsdóttir, le romancier nous transporte dans ses réflexions sur l’existence et sur l’art, sur la mort, également, ainsi que sur l’absence de désir pour la vie en société.
Laila Maalouf, La Presse
Dernier volet de la trilogie sur la solitude et la création artistique, "Requiem" est un petit bijou de poésie, un texte profond et subtil, la tendre errance d'une âme en quête de reconnaissance. [...] Un texte magnifiquement écrit, une confidence tout en pudeur d'un grand mélancolique qui cherche à saisir l'air du temps pour se rassurer et adhérer avec complicité au monde. ADMIRABLE.
Rosalie R., Librairie L'Armitière
La musique des oiseaux, du vent et de la pluie, oui, mais aussi le fredonnement des pierres, le ronronnement du congélateur, le bruissement du papier.... Et Satie, Bach, Liszt et Deep Purple. Un petit roman plein d'humour et de poésie, doucement mélancolique...
Isabelle Bollard Langrée - Le Passeur de L'Isle, L'Isle-sur-la-Sorgue
Avec Gyrðir Eliasson, on peut s’enfoncer dans le canapé, une tasse de Maxwell House à portée de main, le temps est brumeux dehors et les lubies de Jónas vous semblent normales. Car vous, dès qu’il pleut à saut, vous vous précipitez pour écouter le déluge tambouriner sur la verrière.
Valérie Faucon- librairie Graffiti, Castres
REQUIEM, ou une ode au dépouillement pour entendre les désirs qui nous animent à travers l’histoire d’un homme, Jónas, qui le temps d’un retrait à la campagne, entourée de montagnes et de mer, va goûter au charme de la solitude, se déprendre des vicissitudes du monde pour s’éveiller aux sonorités de l’environnement et les saisir dans un geste de transcription musicale sans qu’il nous soit donné de les entendre. Gyrdir Eliasson offre à Jónas un lieu à soi et à nous un roman gracieusement mélancolique et subtilement profond en laissant en suspens cette vaste question… Ou serait-ce le contraire, est-ce moi qui me défile toujours?
Caroline Jacrot-Bénichou - Les Traversées, Paris
Ce livre un hommage à la musique comme un sacre de soi, une ode au retrait pour réfléchir, repenser ou recomposer qui on est et sa vie, un dépouillement pour réussir à écouter ses propres désirs, pour comprendre et explorer ce qui nous anime, comme le ferait un compositeur. Ce livre est un grand coup de cœur, une flânerie de pages mélancolique et prenante, une partition inspirée par Mendelssohn, entre autres, puisqu'une "Romance sans paroles" s'y aperçoit, une bien subtile partition, un carnet égaré, un être retrouvé... C'est un coup de coeur réel et emportant comme un REQUIEM empli de talents discrets, subtils, beaux.
Margot Bonvallet - Les Vinzelles, Vichy
Un homme passionné de musique se retire loin du tumulte de la vie urbaine pour écouter le monde qui l'entoure et se recentrer sur lui-même. REQUIEM est un véritable repos pour l'âme du lecteur... Tout y est calme et contemplation. Un bonheur de lecture.
Alexis Lesage - Le Divan, Paris
Gyrðir Elíasson nous offre "Requiem" pour clore une trilogie où la solitude de l’écrivain islandais sonne comme un hymne littéraire à nuances subtiles... Ceci est un roman intime et intense, emportant, comme La Peuplade sait le faire.
Cultures Sauvages
L’intérêt du récit réside justement dans cette absence de fonctionnalité, car Jónas n’a que des velléités : aucune intention réelle chez lui de faire aboutir ces notes spontanées qu’il retranscrit sur des feuilles, petites pattes d’oiseaux posées sur la portée témoignant des borborygmes du monde. Cette habitude, en fait un spasme naturel, presque irrépressible, ouvre sur plusieurs réflexions, la première étant le sens du mot "création". Si l’on voulait être exact, il faudrait parler de transposition, de rapiéçage, de manipulation, de nouvel ordonnancement des éléments, dans la mesure où nul art, palpable ou immatériel, n’est fabriqué à partir de rien. Ce qui nous rappelle que nous ne sommes que de pusillanimes êtres pris dans la globalité, mais aussi des fragments collaborant à parfaire ce tout. Fasciné par les ondes audibles, Jónas n’aspire à rien d’autre qu’à être à l’écoute, convaincu que dans le plus petit se révèle le très grand.
Isabelle Beaulieu, Lettres québécoises
Passer quelques heures en tête à tête avec Jónas, partager avec lui une certaine idée de la solitude, tendre l'oreille aux bruits qu'il transforme en musique dans son carnet, laisser Anna s'éloigner, se sentir chez lui chez un autre. Se dire que le bonheur tient à quelques sensations fugaces qui forment un tout auquel se raccrocher. Refermer ce livre avec l'envie de profiter encore un peu plus de ce qui m'entoure.
Aurélie Barlet
La musique qui se crée continuellement dans la tête du personnage enchante le texte où s’écoule les journées et les petits détails quotidiens. L’auteur a une plume délicate, contemplative. Un auteur qui me plaît vraiment beaucoup.
Mon coussin de lecture
Jónas ne connaît peut-être pas toutes les raisons qui le poussent à se recueillir au chalet de son beau-père Andrés. Certes, il veut s’éloigner de son travail de publicitaire afin de composer de la musique. Sous la tutelle de Bach et de Dvorák, il se laisse inspirer par l’air frais de la campagne et le chant des oiseaux dans l’espoir d’écrire une symphonie dont les ébauches noircissent les lignes de son carnet depuis un peu trop longtemps. Graduellement, le calme et la solitude font ressurgir des situations passées qui l’amènent à faire le point sur son présent. À travers ses préoccupations mélancoliques, Jónas nous montre qu’il existe un parallèle entre l’inspiration artistique et les fluctuations sentimentales. Et si la disparition de son carnet Moleskine avait un lien avec le déclin de son couple?
Laurence Primeau (Librairie Poirier), Revue Les Libraires
Un publicitaire quitte Reykjavík pour un petit village dans lequel il espère écrire une symphonie. Il perd son carnet et doit alors seulement écouter le reste du monde, reprendre à zéro. Voici un roman sur les sons car pour le personnage, tout est bruit. Et l'auteur suit le parcours d'un homme pour retrouver un lien avec le monde extérieur. Il doit écouter, les autres et lui également. Un voyage introspectif et initiatique.
Le tourneur de pages

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