La Peuplade

La Peuplade Livres

Strega

Johanne Lykke Holm

Roman

Strega est un village dans la montagne que borde un lac noir. Neuf femmes de dix-neuf ans empruntent le téléphérique qui rejoint l’Hôtel Olympic. Filles de mères travailleuses et de pères invisibles, elles ont été envoyées là par leurs parents pour apprendre à devenir des femmes au foyer, en se formant au service de clients qui ne viennent jamais. Le temps s’étire, une sororité résistante s’installe comme un rêve dans le luxe des salles vides. Liqueurs et cigarettes accompagnent l’indolence de ces jeunes rebelles qui vivent dans la lumière brillante du grand parc de l’hôtel. Puis l’une d’elle disparaît. Elle a été assassinée, toutes le pressentent, car depuis l’enfance, elles le savent, la vie d’une femme peut se transformer à tout moment en scène de crime.

 

Dans un style exceptionnel, d’un onirisme sensuel à mi-chemin entre l’univers de Zelda Fitzgerald et le cinéma de Sofia Coppola, Strega raconte l’histoire, empreinte de lait et de sang, de neuf femmes aux prises avec un maléfice insaisissable.

 

*traduit du suédois par Catherine Renaud

 

FINALISTE | Grand prix de littérature du Conseil nordique 2021

FINALISTE | Prix du Poisson qui lit étranger 2023 [organisé par la librairie du Pincerais]

Parution: 6 septembre 2022
256 pages, 978-2-925141-38-9, 24.95$ | 20 €

Échos de la presse Strega

Un parfum de Suspiria, le film d'horreur italien culte de Dario Argento où les couleurs flashent dans des plans inoubliables, imprègne ce pénétrant roman venu de Suède. Un effluve de gothique aussi, mais surtout une forte odeur de talent. Car, attention, si STREGA est avant tout un "roman d'atmosphère", comme on le dit souvent des livres sans intrigue, la beauté de son style, le raffinement de ses phrases et de ses métaphores sont mis au service d'une affaire criminelle millénaire. [...]
Clémentine Goldszal, ELLE France
Dans un hôtel, à la montagne, neuf jeunes femmes font leur apprentissage pour devenir des femmes au foyer exemplaires. Elles y sont envoyées par leur famille, pas exactement contre leur gré, mais sans qu’on leur ait laissé la liberté de choisir. A l’arrivée, elles découvrent un lieu insolite, où elles mènent une existence à la fois luxueuse et angoissante. Or, bientôt, la mystérieuse disparition de l’une d’entre elles augmente encore la tension. Non loin de l’hôtel se trouve en effet un village étrange nommé Strega. Ce mot signifie "sorcière", en italien. Ordes harmoniques démoniaques se font entendre tout au long du récit. L’autrice, Johanne Lykke Holm, enseigne l’écriture créative au Danemark. Et si son texte fait parfois penser à un exercice de style un peu trop brillant, il excelle dans les descriptions suggestives et l’art de faire surgir des ambiances oniriques.
Elena Balzamo, Le Monde
STREGA est un roman fantastique, gothique, merveilleux et étrange. Un roman à la beauté morbide. Une sorte de SHINING romantique, raconté dans un style pur et simple, sans psychologisme ni pathos mais avec une très grande émotion.
Benzine Magazine
Sensuel, mystérieux, lent et mystique […]. Unique et envoûtant, il se dévore doucement, et se réfléchit longtemps.
Page par Page
L’autrice nous offre un récit lent, qui se détache du roman à suspense traditionnel [...] [et] elle nous surprend aussi par son écriture proche des sens, poétique et onirique.
Valérie Simard, La Presse
L’écriture cinématographique, qui tient de l’onirisme et de l’inquiétante étrangeté, nous plonge rapidement dans cette sororité et dans l’ambiance luxueuse et indolente, ensorcelante et obsédante, de ces lieux comme nuls autres.
Josée-Anne Paradis, Les Libraires
Avec panache et originalité, ce conte gothique féministe ensorcelle comme une absinthe faisant lentement son effet. Lykke Holm pose un regard lucide sur la cruauté de notre monde, sans toutefois lui ôter sa poésie et sa beauté. Un livre déroutant aux accents tragiques, un appel aux femmes à déjouer leur sort.
Elsa Pépin, Les Libraires
Un roman à la lisière du conte, on s'attend à croiser Barbe-bleue, dans la veine de Sofia Coppola ou bien encore Lars von Trier. Un livre onirique, sensuel, énigmatique. La tension monte d'une manière lancinante. Des scènes comme des tableaux. Une plume au scalpel! Une incroyable expérience de lecture!
Valérie Schopp
Entre portraits et paysages, LES MARINS NE SAVENT PAS NAGER de Dominique Scali nous mène au large d'Ys, une île aux allures familières où pour se démarquer, il faut savoir plonger. [...] Une aventure maritime qui invite à interroger les rapports humains dans un contexte qui sent encore un peu les vacances.
Éloïse Brulin, Karoo
Il y a dans l'écriture fragmentée du récit quelque chose de presque lynchien, une décomposition re-composition du monde, sur un milieu instable. Johanne Lykke Holm trace un chemin, entre maléfice rampant, malédiction ancienne, que seules ses jeunes filles peuvent suivre. Les accompagner ressemble à un privilège.
Julie Coutu, Le Matricule des anges
L’écriture de Johanne Lyke Holm est sensorielle ; chaque instant est un tableau, chaque moment a un goût, une odeur, une texture propre. La lenteur du roman ne permet que de mieux apprécier la beauté créée, et d’être plus marqué par la brutalité qui guette au détour.
Librairie La maison des feuilles
Dans une parfaite adéquation avec une institution dont on ne pouvait imaginer l’existence, STREGA augure cet espace fantasmé qui tient davantage du rêve que de la réalité. Composé d’étrangetés et parcouru d’un souffle évoquant les incantations, le roman nous transporte vers les franges ténues de la fin de l’innocence.
Isabelle Beaulieu, Lettres Québecoises
L’écriture mystique et poétique de Johanne Lykke Holm s’impose dès le départ. On se sent irrémédiablement envoûté.e par cette atmosphère vaporeuse, trouble et floue où la moindre description devient luxuriante et sensuelle. L’univers du roman s’ouvre sur un hôtel situé dans les montagnes qui est à la fois attirant et fascinant, mais qui semble pourtant dangereux. C’est dans ce climat pesant que neuf jeunes femmes de 19 ans, filles de classes pauvres, font leur entrée. Ce destin leur a été imposé par leurs parents. Elles sont là pour apprendre à devenir des femmes au foyer, le travail à l’hôtel leur servant de formation. Sauf qu’il ne vient jamais personne et que la réalité semble s’effacer; les certitudes s’estompent et les perceptions se déforment peu à peu devant ce temps fantomatique. Strega est sans nul doute un roman ensorcelant.
Susie Lévesque, Librairie Point de suspension
Chronique sur les femmes amorales et sorcières, ou comment elles échappent au déterminisme de la violence qu'on leur prédestine et s'inventent leur propre mythologie.
Elsa Pépin, Il restera toujours la culture, ICI Première
Évoquant Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir), Virgin Suicides (Sofia Coppola) et Suspiria (Dario Argento), STREGA distille un parfum suranné enveloppant et une douce langueur qui s’étiolent au fil du récit pour faire place à une atmosphère délétère au-dessus de laquelle plane une menace bien réelle. Un roman singulier sur la violence des hommes à l’égard des femmes.
Manon Dumais, Le Devoir
Quand le soleil se couche sur Strega, il peint de son feu l’hôtel Olympic, qui crève le flanc de montagne comme un bouton flamboyant. On y loge des filles pour travailler autour de l’absence de clientèle. On leur fait faire les lits à répétition, les repas à l’infini, les tâches jusqu’à un épuisement ennuyé, blasé. Autour de cet endroit isolé se déploie une forêt mystique, un prieuré, un village d'une banalité déprimante, des jardins et une fontaine. Il faut aimer l’imprécision, le fragment, le flou artistique pour apprécier ces espaces, accepter que tout n’est pas à la portée de mots, qu’il faut se laisser aller à la spéculation et, parfois, à l’ignorance. A travers une langue diffuse, on navigue le brouillard des évènements en gardant une veste bien serrée sur nos épaule, transi d’incertitude.
Mégane, Librairie Gallimard, Montréal
Avec beaucoup de poésie, l'autrice nous plonge dans un mystère épais en compagnie de 9 jeunes femmes tout aussi inquiétantes... Sororité et ambiance mystique se mêlent dans ce roman sensuel à l'onirisme frappant.
Librairie Les Petits Papiers
Conte fantastique, film intérieur des peurs et angoisses d’une commune condition de genre, Strega est un roman qui propose un voyage fantasmagorique puissant, dont on revient déstabilisé, éclaboussé de "lait et de sang", habité d’images aussi somptueuses qu’angoissantes. Johanne Lykke Holm qui enseigne l’écriture des femmes à l’École des sorcières au Danemark écrit nos désastres intimes comme elle ferait des tableaux, jetant ici de la couleur et là de la matière nous laissant spectateurs, impuissants mais émus, de leur ruissellement.
Cécile D., Addict-Culture
Figurons nous un conte sans histoire où l’on ne garderait du merveilleux que son souffle enveloppant. Le château se vide de ses sujets, la forêt de ses intrigues. Le mystère pré vaut. II s’agit de concocter une atmosphère venimeuse - et l’adjectif "maléfique" revient comme un mantra dans les phrases.
Thomas Stélandre, Libération
Strega est un village dans la montagne que borde un lac noir. Strega était des filles qui se tressaient les cheveux les unes les autres d’une façon particulière. Strega était une femme assassinée, et ses effets personnels. Sa valise, ses cheveux, ses boîtes de réglisse et de chocolat. Goûtez à l’onirisme étrange de l’écriture de Johanne Lykke Holm.
Librairie Le Renard perché
Avec une puissance évocatrice du septième art, Strega raconte la malédiction d’être femme de façon viscérale. Tellement qu’elle menace, à chaque page, de nous trancher la gorge… ou de l’embrasser.
Maggie Mercier, Librairie Hannenorak

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