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Troubler les eaux

Frédérick Lavoie

Récit

C’est un livre qui, comme un fleuve tranquille, devait couler de source.

 

En 2017, Frédérick Lavoie se rend au Bangladesh pour réaliser une série de reportages sur les enjeux liés à l’eau. Comme à son habitude, le journaliste récolte des témoignages pour mettre en récit le réel. Or, au fil des entretiens au cœur du delta du Gange, sa confiance dans la justesse de ses perceptions s’effrite. Que comprend-t-il vraiment, au fond, de ces gens à qui il dit vouloir donner une voix? S’ensuit une longue période de réflexion qui le pousse à rouvrir le mystère de son métier et à explorer d’autres façons de le pratiquer.

 

Des bidonvilles de Dhaka à l’Ukraine en guerre, Frédérick Lavoie apprend à vivre avec le trouble – et parfois à le semer – afin de répondre aux défis de son époque, en particulier à celui de la catastrophe écologique. Nourri par la pensée de Donna Haraway, Anna Tsing et d’autres, Troubler les eaux est un récit qui nous fait éprouver le vertige d’un journalisme renonçant à ses certitudes pour mieux prendre en compte la différence et l’insoluble.

 

 

LAURÉAT | Prix littéraire du Salon du livre Saguenay-Lac-Saint-Jean 2024, catégorie Intérêt général

FINALISTE | PRIX DES LIBRAIRES – CATÉGORIE ESSAI, SÉLECTION 2024

Parution: 27 septembre 2023
360 pages, 978-2-925141-80-8, 30.95$ | 23€

Échos de la presse Troubler les eaux

Avec sa jolie plume et sa grande sensibilité, Frédérick Lavoie ne se contente pas de creuser les enjeux liés à l'eau. Tout en dévoilant les coulisses de ses reportages, il jette un regard critique sur son métier de journaliste, n'hésitant pas à remettre en question certaines pratiques. À la fin du livre, il propose quelques pistes de solution pour faire du journalisme autrement. Troubler les eaux est un récit qui suscite la réflexion sur la couverture des enjeux internationaux. Un livre, bref, qui devrait trôner sur les tables de chevet de tous les étudiants en journalisme, professionnels de l'information et quiconque s'intéresse à l'univers des médias.
Matthieu Dessureault, ULaval Nouvelles
Frédérick Lavoie est un journaliste indépendant qui travaille beaucoup à l’étranger. Il avait reçu une bourse, en 2017, pour aller faire des reportages sur la situation au Bangladesh par rapport à l’eau, avec l’idée d’un jour écrire un livre là-dessus. Finalement, il s’est rendu compte qu’il n’était pas vraiment outillé pour raconter cette histoire du point de vue des habitants du Bangladesh. Il en est venu à se remettre en question et il remet en question le droit des journalistes à raconter ces histoires. C’est le genre d’enjeu éthique qui m’anime. Quand j’ai commencé à le lire, je n’ai jamais été capable de le déposer.
Émilie Perreault, La Presse [Laila Maalouf]
TROUBLER LES EAUX rend compte des vertiges, des doutes et des éclats de lumière d’un journaliste qui abandonne ses certitudes pour entrer de plain-pied dans l’insoluble, et ainsi se rapprocher de la vérité dont héritera sa plume. L’auteur poursuit ici une réflexion essentielle sur la limite de l’expression et sur l’établissement des relations de pouvoir. Prenant!
Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir
Déconstruisant les préjugés qui l’habitent et les enjeux de pouvoir qui sous-tendent cette quête d’impartialité absolue que poursuit le journalisme traditionnel, particulièrement celui qui se pratique à l’international, Frédérick Lavoie propose une réflexion pertinente et peu entendue dans le monde médiatique, nourrie notamment par la pensée de la féministe Donna Haraway et de l’anthropologue Anne Tsing. Prenant conscience qu’il a abordé Troubler les eaux avec une vision anthropocentrée de domination de l’humain sur la nature, il appelle le journalisme à se libérer de ce regard qu’il porte sur les enjeux planétaires et à redéfinir l’intérêt public pour y inclure les intérêts de l’ensemble du vivant.
Valérie Simard, La Presse
Un livre franc, dense, intelligent, qui a le pouvoir d’accompagner tant les praticiens que quiconque est prêt à transformer son inconfort devant les convictions en béton en quelque chose de plus fécond.
Sarah R. Champagne, Le Devoir
«Rouvrir le mystère de ma pratique et plus largement de ma place en tant que vivant sur cette planète a ravivé en moi un désir d’agir dans ce monde, et de réapprendre à le raconter à titre de journaliste et écrivain du réel», énonce Frédérick Lavoie dans son plus récent ouvrage, intitulé fort justement Troubler les eaux.
Daniel Côté, Le Quotidien
Pour réentendre l'entrevue de Frédérick Lavoie à Il restera toujours la culture avec Emilie Perreault sur ICI Première
Il restera toujours la culture, ICI Première
Comme reporter, le québécois Frédérick Lavoie nage dans un couloir à part. Il se démarque de ses collègues grâce à sa plume soignée et sensible, sans jamais verser dans la mièvrerie pour autant.
Catherine Genest, Nouveau Projet
Frédérick Lavoie, reconnu pour l’indéniable qualité journalistique de son travail, possède cette capacité à susciter la réflexion sur des questions importantes. Celui dont les reportages — et les livres — sont souvent basés sur ses expériences personnelles du terrain ainsi que sur des histoires à échelle humaine a trouvé la recette pour donner une perspective intime à son travail, tout en mettant en contexte des enjeux sociaux et politiques complexes. Et jamais encore le tout n’avait été aussi réussi que dans Troubler les eaux.
Philippe Fortin (Marie-Laura), Revue Les Libraires
[...] ce qui rend à mes yeux cet essai encore plus profond, c’est qu’il y aborde en parallèle sa pratique de journaliste. De l’éthique journalistique aux biais induits par le statut des journalistes en passant par les difficultés de recherche et de collecte d’informations, les diverses pratiques courantes, mais pas toujours innocentes, et le rapport aux populations rencontrées, on le trouve confronté à ses propres limitations, ses questionnements, ses remises en question, ses doutes. Puissant!
Corinne Boutterin, Les Bouquinistes (Chicoutimi)
TROUBLER LES EAUX est un livre franc, honnête d’un journaliste qui se questionne et qui veut entrer en contact avec son lecteur, avec les gens qu’il rencontre dans ses enquêtes pour rendre compte de leurs grandes et petites misères.
Yvon Paré, Littératures du Québec
Superbe rencontre avec Frédérick Lavoie pour son livre «Troubler les eaux» qui bouscule les codes du journalisme international.
Épilogue - Magazine littéraire de CKIA FM
L’auteur fait d’ailleurs une comparaison intéressante en parlant de la « mission » du journaliste et celle du scientifique. Tous deux travaillent sur la vérité d’un sujet dont, à priori, ils ignorent les tenants et les aboutissants. Souvent, ils ne réussissent qu’à mettre en lumière les premiers éléments d’un tout sans parvenir à le décrire complètement. La question est alors de savoir dans quelle mesure doivent-ils révéler leur découverte. Pensons ici aux scientifiques étudiant l’intelligence artificielle dont les recherches sont financées par des sociétés qui veulent obtenir rapidement des résultats et ainsi pouvoir continuer à subventionner les chercheurs. Belle quadrature du cercle!
Jean-François Crépeau, Passion chronique
Après les aventures, les enquêtes et les expériences littéraires, c’est au tour de la pensée de Frédérick Lavoie de s’élever. La suive qui l’ose !
Thomas Dupont-Buist, Lettres Québecoises
Frédérick Lavoie, natif de la région, traite ici de l’eau au Bangladesh. Et, parallèlement, des aléas, biais et difficultés de la pratique journalistique. S’il ne trouve pas de solutions pour répondre aux multiples problèmes de son premier sujet, il offre par contre des réponses intéressantes quant à ses propres fonctionnements à venir en tant que journaliste. Un ouvrage fort passionnant!
Corinne Boutterin, Librairie Les Bouquinistes
Troubler les eaux, de Frédérick Lavoie, paru chez La Peuplade en 2023, offre de profonds et fertiles questionnements sur le travail et les pratiques de journalisme. Alors qu’il est envoyé au Bangladesh pour une série d’enquêtes, l’auteur est pris de doute quant à la réalité à laquelle il a accès et à la pertinence de la mise en forme qu’il produit. De cette expérience et des lectures d’anthropologues contemporaines telles Anna Tsing et Donna Harraway, il tire une réflexion sur ce que pourrait être un journalisme qui assume la subjectivité de l’enquête et les biais qui lui sont associés, s’aventure dans le réel sans prétendre le quadriller ou le prendre au lasso, accepte de prêter attention au monde non-humain et de décentrer le point de vue du journalisme traditionnel … Une méthode immédiatement mise à l’épreuve, au Bangladesh et en Ukraine, dans un travail réflexif et critique absolument passionnant.
Librairie Albertine, Concarneau, France

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